Vous avez le droit de traverser comme vous voulez à New York

Bonne nouvelle pour les new-yorkais pressés : traverser n'importe où dans la rue n'est plus un crime !

Vous savez, cette manie typiquement new-yorkaise de traverser la rue quand bon nous semble, sans attendre sagement le petit bonhomme vert ? Eh bien, cette pratique (qu'on appelle "jaywalking" là-bas) était techniquement illégale depuis 1958.

Oui, oui, vous avez bien lu - on pouvait même se prendre une amende de 250 dollars ! 

Pourquoi le Jay Walking s'appelle Jay Walking ?

Cette règlementation est le fait d'une politique délibérée du lobby automobile menée dans les années 1920 à l'encontre des piétons. La voiture est reine aux États-Unis.

Le mot jaywalker dès l'installation de cette réglementation. « jay », dérivé de l'ancien français jai, signifie normalement « geai ». Ici, c'est plutôt une manière familière de désigner un « péquenaud » ou un « plouc » : c'est le piéton ignare qui ne sait pas se comporter en ville et traverser comme sa maman lui a appris.

Fun fact, c'est qu'historiquement, le préfixe « jay- » était pour les chauffards, soit jaydrivers.

Mais ça, c'était avant

Mais voilà que les choses changent enfin.

Le plus drôle dans l'histoire ? C'est que le maire, Eric Adams, n'a même pas eu à lever le petit doigt : il a tellement traîné à se prononcer sur la nouvelle loi que celle-ci est passée toute seule, comme une lettre à la poste !

Plus sérieusement, cette légalisation n'est pas qu'une simple formalité. Les données montrent que 90% des contraventions en 2023 touchaient injustement les New-Yorkais noirs et latinos. La légalisation vise donc surtout à réduire ces contrôles policiers discriminatoires qui affectaient principalement les quartiers défavorisés. A savoir que souvent cette contravention servait de raison au contrôle de police envers les populations.

Parce qu'on ne veut pas que vous vous fassiez écraser

Petit guide de survie pour traverser à la new-yorkaise (parce qu'on ne veut pas non plus finir à l'hôpital) :

• Regardez des deux côtés (oui, comme maman vous l'a appris)
• Ne partez jamais du principe qu'un cycliste ou un conducteur vous a vu
• Faites un petit contact visuel avec les conducteurs (ça aide à éviter les malentendus fâcheux)

Voilà, vous pouvez maintenant traverser où bon vous semble dans Big Apple... mais gardez quand même un œil sur la circulation !